« En quoi le réflexe de Pavlov impacte-t-il la personnalité et nos interactions ? »
Qu’est-ce que le réflexe de PAVLOV ?
Médecin et physiologiste russe, Ivan PAVLOV a fait de fabuleuses recherches et découvertes avec ses chiens, qui nous éclairent sur la façon dont nous sommes conditionnés.
On parle de réflexe de Pavlov
Médecin et physiologiste russe, Ivan PAVLOV a fait de fabuleuses recherches et découvertes avec ses chiens, qui nous éclairent sur la façon dont nous sommes conditionnés… On parle de réflexe de Pavlov.
Pavlov a conditionné son chien en associant le bruit d’une clochette au fait de nourrir son chien. Ainsi chaque jour, il préparait la gamelle de son chien, activait la sonnette, appelait son chien qui voyait alors que la nourriture était là.
Puis, un jour, il a activé la sonnette à laquelle son chien était habitué. Alors qu’il n’y avait pas de nourriture dans la gamelle, son chien salivait, car il avait fait une association dans son cerveau.
De là part le concept du réflexe de Pavlov, qui est une forme de réflexe conditionné.
On peut parler de marqueur somatique également lorsque l’on parle du réflexe de Pavlov, ce qui nous éclaire sur notre personnalité et la manière dont elle se façonne dès l’enfance, et tout au long de la vie, nos réactions et interactions. Le test Assess Manager évalue notamment les impacts d’une expérience professionnelle significative sur des façons de faire qui deviennent des réflexes de pavlov, et qui impactent la personnalité assez profonde de l’individu.
En quoi le réflexe de pavlov nous éclaire sur notre personnalité ?
Lorsqu’un manager fait un feedback à un collaborateur, il peut avoir une approche factuelle et constructive. Pour autant, si son interlocuteur a un marqueur somatique en lien avec la critique, sa réaction peut s’apparenter à un réflexe de pavlov.
Face à cette critique, le paysage émotionnel que le collaborateur vit est familier, il réactive une histoire passée dans l’inconsicent. Son inconscient reconnait la situation et émet un signal qui génère une réaction « téléguidée ».
Ainsi, la réponse du collaborateur n’est pas une réponse rationnelle mais une réaction émotionnelle inconsciente du fait de l’activation d’un paysage émotionnel enfoui issu du passé qui est soudainement réactivé.
Nous avons sûrement tous eu la surprise de réagir de façon surprenante et disproportionnée face à un évènement mineur, ou de vivre une réaction surprenante et disproportionnée d’une personne face à un propos que nous tenions et qui nous semblait anodin. C’est la résultante de l’activation d’un réflexe de pavlov mis en place par le passé, qui était la meilleure réponse possible à l’époque, et qui vient se reproduire ici et maintenant, alors que la réaction n’est plus adaptée.
L’intelligence émotionnelle, qui est mesurée dans le test de management Assess Manager, permet de voir dans quelle mesure une personne a un niveau de conscience suffisamment développé pour prendre conscience des émotions qui se mettent en jeu dans une situation donnée, pour accueillir cette émotion et prendre le temps de réajuster sa réaction afin qu’elle ne soit pas un réflexe pavlovien mais une réponse adéquate, face à la situation en présence.
Le test Assess Manager mesure également les traits de personnalité qui se sont modelés au fil du temps, et notamment les réactions pavloviennes.
Prenons un autre exemple. Une personne est promue à un poste de manager, c’est sa première expérience. Il n’a pas de réflexes managériaux puisque cette expérience est nouvelle pour lui. Pour autant, il évolue dans la même entreprise depuis 20 ans, et la culture managériale est très paternaliste.
Face à ses collaborateurs, il va mettre en place ce paysage connu et activer un mimétisme inconsciente, qui de la même façon, s’apparentera à un réflexe de pavlov.
De façon éducationnelle, nous avons appris à ne pas trop dire nos émotions, et à ne pas trop les montrer : « Ne pleure pas » – « N’aie pas peur » – « Tu ne vas quand même pas te mettre en colère ?! »
Qu’est-ce qu’un marqueur somatique ?
C’est une sorte de madeleine de Proust.
Un souvenir, provoqué par une histoire ou la mémoire d’un sens, qui va déclencher la mémoire émotionnelle et qui impacte nos prises de décision, la nature de nos interactions, par le rappel des souvenirs, qu’ils soient positifs ou négatifs, conscients ou inconscients.
Ainsi, décisions et émotions sont intimement liées.
Une personne qui a une phobie des araignées fait preuve d’une intelligence émotionnelle basse face à un marqueur somatique problématique et non résolu. La vue de l’araignée déclenche une réaction émotionnelle non maîtrisée, en rappelant à la mémoire du corps un traumatisme. La réaction est épidermique. Elle peut être liée à l’histoire du phobique, ou héritée d’un parent par exemple.
Nos émotions à chaud existent, elles ont le droit d’exister, mais elles ne sont pas nos meilleurs alliées. Si je réagis à chaud face à une émotion, ou si je réagis à froid, c’est-à-dire au moins après 5 minutes, et idéalement le lendemain, mais au plus tard après 21 jours, je vais pouvoir utiliser mes émotions de façon plus adaptée.
La PNL trouve sûrement certaines sources théoriques dans le réflexe de Pavlov.
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